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climatejustice.social

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Fr 19.07.2024 14:00:42     9.870      +1      548.300    55,6 Climate Justice Social    4.2.1... 5.000
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Di 23.07.2024 10:49

La Labour va-t-il s'attaquer à la crise climatique ? (se demande Paul Roger dans OpenDemcoraty)

En fait, le parti travailliste de Starmer, tout comme le New Labour de Tony Blair, ne s'attaquera pas aux échecs sous-jacents du modèle néolibéral.

Qu'en est-il alors de la troisième question, celle de la dégradation du climat ? Le point de vue officiel de l'élite est parfaitement résumé par les lourdes peines infligées la semaine dernière à cinq manifestants écologistes, qui ont écopé ensemble de 21 ans de prison pour avoir conspiré en vue d'organiser une action non violente.

Il est difficile de savoir si c'est là l'attitude des dirigeants du parti travailliste, d'autant plus qu'au sein du gouvernement, le parti montre des signes d'action sur la crise climatique, tels que des mesures rapides sur les projets solaires et éoliens côtiers et des plans pour des programmes de maisons chaudes.

Comparez cela avec les conservateurs depuis 2010. Le parti a été freiné pendant les cinq premières années par les libéraux-démocrates en coalition, mais à partir de 2015, il a dévalorisé toute la question de la crise climatique, à tel point que la commission statutaire sur le changement climatique a récemment confirmé que le Royaume-Uni est loin d'avoir atteint l'objectif de l'accord de Paris de réduire les émissions de carbone de 68 % d'ici à 2030.

Le problème pour le parti travailliste est que le climat change maintenant plus vite que prévu, alors que de nombreux gouvernements et gouvernements potentiels montrent peu d'intérêt pour l'action ou sont même dans le déni actif du problème. Les travaillistes sont susceptibles de rester au pouvoir pendant cinq ans, voire dix ans. C'est au cours de cette décennie que l'ensemble de la question du climat sera abordée - il faut lutter contre l'effondrement du climat à grande échelle et les travaillistes ont l'occasion unique de jouer un rôle important à cet égard.

Cela semble être une chimère, mais considérons ce qui suit. Grâce aux efforts de nombreux professionnels du climat et d'autres personnes, on en sait beaucoup plus sur le fonctionnement du système climatique mondial. Il reste encore beaucoup à apprendre, mais la modélisation prédictive est devenue bien meilleure qu'il y a quelques décennies et, avec elle, la confiance de la communauté des scientifiques du climat à dire la vérité au pouvoir et à ne pas se retenir.

Ensuite, il y a les améliorations extraordinaires des technologies et surtout des coûts de la décarbonisation. À maintes reprises, les coûts de production de l'électricité à partir de ressources renouvelables sont tombés bien en dessous de la parité avec le charbon, le pétrole ou le gaz. Malgré l'opposition vigoureuse des industries du carbone fossile, le temps ne joue tout simplement pas en leur faveur.

Il y a aussi les trop nombreux exemples de chaos climatique, qu'il s'agisse d'inondations, de sécheresses, de tempêtes ou d'autres phénomènes similaires, ou encore de records régulièrement battus à mesure que le système climatique mondial devient de plus en plus énergique. Peu de ces catastrophes individuelles sont relayées par les grands médias occidentaux, en grande partie parce que la plupart d'entre elles se produisent dans les pays du Sud, mais cela va changer.

Il y a moins d'un an, par exemple, la ville côtière libyenne de Derna a été engloutie dans une inondation catastrophique à la suite de pluies torrentielles et de l'effondrement d'un double barrage. Plus de 4 000 personnes sont mortes, des milliers d'autres sont portées disparues et environ 40 000 personnes ont perdu leur logement.

Si ce type de catastrophe se produit dans un grand État occidental, peut-être avec des pertes humaines bien plus importantes, ce pourrait être le genre de réveil qui commencera à inciter les esprits politiques à prendre les mesures radicales qui s'imposent. Compte tenu des tendances actuelles, il est pratiquement certain que de telles catastrophes se produiront.

Il se trouve que le Royaume-Uni dispose d'un énorme potentiel non réalisé de décarbonisation rapide ; la principale chose qui manque, c'est la volonté politique. Il n'y avait que peu ou pas de chances que cela se produise sous les conservateurs, mais c'est tout juste si les travaillistes en ont.

Le gouvernement de M. Starmer est confronté à de nombreux problèmes, notamment les critiques acerbes sur ses multiples rôles à Gaza ou les questions sur l'étendue de son engagement en matière de lutte contre la pauvreté. Peut-être que cela changera pour le mieux, mais ne retenez pas votre souffle. En revanche, sur la question du climat, les signes sont un peu meilleurs, avec un potentiel d'amélioration rapide. Cela pourrait être au moins l'un des résultats positifs des récentes élections générales.

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